Burn-out parental : 53 % des parents en état d’épuisement

Entre les trajets pour l’école, les repas à préparer, les pleurs, les lessives, les devoirs, les jeux, le ménage et le travail, une majorité de parents se disent à bout. Selon une étude OpinionWay menée pour la fondation Apprentis d’Auteuil, 53 % des parents se sentent dans un état d’épuisement avancé.

Ce quotidien chargé laisse peu de répit, et les manifestations de fatigue se multiplient : 56 % des parents déclarent perdre leur calme de façon régulière, 45 % disent avoir envie de tout laisser tomber et 44 % reconnaissent pleurer sous l’effet du stress ou de la fatigue.

Ce surmenage parental est désormais reconnu comme un véritable phénomène. On parle de burn-out parental. Il ne s’agit pas seulement d’un coup de mou ponctuel, mais d’un stress chronique, avec des effets durables sur le bien-être émotionnel et mental. Selon des chercheurs de l’université de Louvain, cet épuisement affecte à la fois les émotions et la capacité de concentration des parents.

La répercussion peut aller jusqu’à une forme de distanciation affective. Certains parents se concentrent sur les tâches essentielles comme nourrir, laver, coucher, sans parvenir à maintenir un lien chaleureux. Ce fonctionnement automatique est souvent une manière de tenir malgré tout.

Le ressenti varie en fonction du contexte familial. 65 % des parents élevant seuls leurs enfants trouvent la parentalité difficile, contre 53 % de ceux vivant en couple. Le niveau de revenus joue aussi un rôle : 60 % des parents issus de milieux modestes déclarent rencontrer des difficultés, contre 52 % dans les catégories plus favorisées.

Enfin, les femmes sont particulièrement concernées. 62 % d’entre elles se disent proches de la rupture, contre 42 % des hommes. Ce déséquilibre s’explique en partie par une répartition inégale des charges parentales et domestiques. D’ailleurs, 41 % des parents espèrent un meilleur partage des responsabilités au sein du foyer.