Certaines personnes sans enfants ressentent une pression pour travailler pendant les fêtes, comme Noël, afin de permettre à leurs collègues ayant des enfants de profiter de ces moments en famille. Dans certains secteurs, comme celui de la santé, il est implicite que chacun doit travailler soit à Noël, soit au Nouvel An, ce qui amène souvent les employés sans enfants à céder leurs jours de congé à ceux ayant des responsabilités familiales. Cette répartition non discutée crée un sentiment d’inégalité pour les personnes concernées.
Les personnes sans enfants sont parfois perçues comme ayant moins de responsabilités ou d’engagements personnels, ce qui conduit à leur demander plus fréquemment de travailler pendant les périodes chargées. Cette situation est source de frustration, car elles se sentent obligées de compenser pour leurs collègues parents. Ces attentes, rarement explicites, renforcent un sentiment d’injustice et peuvent provoquer des tensions dans les équipes.
Pour ceux qui n’ont pas d’enfants, qu’il s’agisse d’un choix ou non, les fêtes peuvent être particulièrement difficiles à vivre. Ils ont l’impression que leur statut est dévalorisé et que leurs besoins personnels sont moins pris en compte. Les remarques implicites ou explicites, comme celles suggérant qu’ils n’ont « personne à retrouver chez eux », amplifient ce sentiment d’exclusion et d’incompréhension.
Dans le même temps, les parents peuvent, eux aussi, se heurter à des obstacles professionnels. Des recherches récentes montrent qu’ils sont parfois exclus de certaines opportunités ou que leur carrière stagne après un congé parental. Ces deux réalités, bien que différentes, reflètent une organisation du travail qui ne prend pas toujours en compte les besoins variés des individus, et où la communication interne est souvent insuffisante.
La loi française L1132-1 interdit la discrimination en fonction sa situation de famille, mais les protections pour les personnes sans enfants restent limitées. Cela laisse place à des pratiques dans lesquelles leur situation est mise à profit, comme lorsqu’ils se voient refuser des congés pour prioriser les parents. Pour ceux qui n’ont pas d’enfants malgré eux, cette dynamique peut être encore plus difficile à vivre, ravivant des blessures personnelles.
Face à cette pression, certains apprennent à défendre leurs droits en mettant en avant leurs propres besoins et en négociant des alternatives adaptées. Ces situations soulignent l’importance d’une répartition des tâches et des congés plus équitables, ainsi que la nécessité de mieux valoriser les contributions et les contraintes de chaque employé, indépendamment de leur situation familiale.
Source : The pressure childfree and childless people feel to work Christmas holidays