Salpingectomie bilatérale

La salpingectomie bilatérale est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer les deux trompes de Fallope, les structures qui relient les ovaires à l’utérus. Cette opération est effectuée pour différentes raisons médicales, notamment pour traiter ou prévenir certaines pathologies. Elle est souvent réalisée dans des cas de grossesse extra-utérine, d’infections graves, d’endométriose sévère ou de cancer gynécologique. Elle peut également être choisie comme méthode de stérilisation définitive, car elle élimine complètement la possibilité de concevoir naturellement.

La procédure peut être réalisée de différentes manières, notamment par laparoscopie, une méthode minimalement invasive qui réduit le temps de récupération et les cicatrices. Dans certains cas, elle est effectuée en même temps qu’une hystérectomie ou une ovariectomie, selon les besoins médicaux. Après une salpingectomie bilatérale, les ovaires continuent de produire des hormones et les menstruations se poursuivent, sauf si d’autres organes reproducteurs sont également retirés. La fertilité est toutefois irréversiblement affectée, car les ovules ne peuvent plus être transportés vers l’utérus.

Outre les indications médicales, cette opération est parfois choisie comme mesure préventive, particulièrement chez des femmes présentant un risque élevé de cancer des ovaires ou des trompes de Fallope, comme celles porteuses d’une mutation génétique BRCA. Bien que la salpingectomie bilatérale soit généralement bien tolérée, elle peut avoir un impact émotionnel, en particulier pour celles qui n’ont pas encore eu d’enfants et qui envisagent la maternité. Un accompagnement médical et psychologique est souvent recommandé pour aider les patientes à comprendre les implications de cette intervention et à s’y préparer.

Les effets secondaires et complications possibles incluent des douleurs postopératoires, des saignements ou des infections au niveau des sites d’incision. Il existe aussi un risque de formation d’adhérences internes, pouvant entraîner des douleurs pelviennes chroniques ou des complications futures. Bien que rares, des lésions aux organes avoisinants, telles que la vessie ou les intestins, peuvent survenir. Certaines patientes peuvent ressentir des changements hormonaux ou des effets psychologiques liés à l’intervention. Enfin, comme pour toute intervention chirurgicale, il existe des risques associés à l’anesthésie générale, tels que des réactions allergiques ou des complications respiratoires.