Cette étude examine les adultes sans enfants par choix, souvent appelés « childfree », en s’appuyant sur une enquête menée dans l’État du Michigan. Elle confirme que cette population représente environ 21 % des adultes, faisant d’eux un groupe significatif. La majorité des « childfree » prennent cette décision tôt dans la vie, principalement entre leur adolescence et leurs 20 ans. Ces résultats renforcent l’idée que ces décisions ne sont pas simplement des choix tardifs ou impulsifs.
L’étude révèle également que les parents manifestent un fort favoritisme envers leur propre groupe, exprimant davantage de chaleur envers d’autres parents que vers les adultes sans enfants. En revanche, les individus sans enfants n’affichent pas cette préférence de groupe, leur attitude étant neutre envers les parents et les autres « childfree ». Cela souligne une norme sociale pro-parentale dans les jugements interpersonnels.
Des analyses exploratoires montrent que certains groupes démographiques sont plus susceptibles d’être sans enfants par choix, notamment les hommes, les personnes blanches, les individus s’identifiant comme LGBTQIA et ceux n’ayant jamais été en couple. Ces résultats contrastent avec des stéréotypes qui associent souvent cette décision à des raisons économiques ou éducatives, les données ne montrant pas de lien significatif avec ces facteurs.
L’étude aborde également des idées préconçues sur les « childfree », telles que l’idée qu’ils regretteront leur décision ou changeront d’avis. Les données montrent que les personnes ayant décidé tôt dans la vie de ne pas avoir d’enfants maintiennent généralement cette décision jusqu’à un âge avancé. Par ailleurs, les niveaux de regret exprimés par les « childfree » âgés de plus de 70 ans ne diffèrent pas de ceux des parents.
Les résultats mettent en lumière les stigmates persistants envers les adultes sans enfants. Ces derniers rapportent souvent être perçus de manière négative ou se heurter à des obstacles dans l’accès à des services, comme la stérilisation volontaire. Ces attitudes, bien que fréquentes, ne sont pas soutenues par les données de cette étude.
Enfin, l’étude souligne le besoin de recherches plus approfondies, notamment à l’échelle nationale et internationale, pour mieux comprendre cette population. Les chercheurs appellent également à des efforts pour sensibiliser sur les réalités des choix sans enfants et réduire les jugements et discriminations associés.
Source : PLOS ONE