Les questions écologiques occupent une place importante dans les discussions actuelles. Même si l’on connaît les enjeux environnementaux depuis longtemps, la situation climatique actuelle pousse notre société à s’interroger sur ses habitudes. Accepter que notre mode de vie devra évoluer n’est pas évident, mais il devient nécessaire de reconnaître que la baisse de la natalité fait partie des pistes envisagées pour limiter notre impact.
On savait déjà que les transports étaient responsables d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, des études récentes ont montré que le fait d’avoir des enfants représente le facteur principal d’augmentation de la production de CO2 liée au réchauffement climatique. Bien que chacun puisse agir en réduisant sa consommation énergétique ou en modifiant son alimentation, la question de la natalité a un impact encore plus marqué. Élever un enfant demande beaucoup de ressources, que ce soit pour la nourriture, les vêtements, les objets du quotidien ou les déplacements supplémentaires. L’ensemble de ces éléments mis bout à bout montre que le fait d’avoir un enfant est ce qui contribue le plus à l’augmentation des émissions de CO2, devant même l’utilisation de l’avion ou de la voiture.
Au sein de la communauté childfree, de nombreuses personnes s’engagent pour l’environnement. Cela peut passer par la réduction de la consommation et des déchets, mais aussi par le choix de ne pas avoir d’enfant dans le but d’éviter une aggravation de la situation écologique. On parle d’ailleurs du mouvement GINKS (Green Inclination No Kids), qui rassemble ceux qui font ce choix en lien avec des préoccupations écologiques. Même si la société dans son ensemble tarde à prendre la mesure du problème, et que les politiques publiques sont encore hésitantes sur ce point, la menace environnementale est réelle et reconnue par la communauté scientifique.
Revenir sur des habitudes et des traditions anciennes n’est pas simple, mais il devient urgent de réfléchir à la question d’avoir ou non des enfants. Faire ce choix revient aussi à se demander dans quel monde vivront les générations à venir, d’autant que la situation écologique actuelle ne permet pas d’être optimiste. Face à la réalité du réchauffement climatique, réduire notre empreinte carbone apparaît comme une nécessité pour la survie de l’humanité. Dans un contexte où l’extinction de l’Holocène est documentée, il semble important de se questionner sur notre responsabilité individuelle et collective.